VMC salle de bain : définition, types et installation

Habituée des bains ou des douches, votre pièce d’eau est sujette à la présence régulière d’humidité ambiante nécessitant une aération régulière pour limiter les risques de :

• moisissures ;
• condensation ;
• installation pérenne de l’humidité ;
• mauvaises odeurs.

Il est donc important d’équiper votre salle d’eau ou votre salle de bain d’un système d’aération efficace : idéalement une VMC. Il s'agit d'un système de ventilation mécanique contrôlée intégré à un réseau centralisé de ventilation qui évacue en continu l’air humide et pollué de la pièce, réduisant ainsi les risques de moisissures et de condensation. 

L’installation d’une VMC dans la salle de bain est l’option la plus efficace pour vous débarrasser de l’humidité ambiante et renouveler l'air de votre pièce d'eau de façon constante et ainsi assurer une bonne qualité de l’air intérieur de votre pièce d’eau, surtout si vous souhaitez rénover votre salle de bain sans fenêtre.

Que ce soit dans le cadre de la rénovation d’une salle de bain ou lors de sa création, la VMC est un élément indispensable pour assurer la bonne ventilation de votre logement.

La VMC évacue l’air humide de la salle de bain grâce à son intégration dans le réseau centralisé de ventilation du logement. Elle réduit ainsi les risques de moisissures et de condensation par l’aspiration de l’air vicié qui est éliminé vers hors de l’habitation en le remplaçant par de l’air neuf provenant de l’extérieur. Il est à noter que pour le bon fonctionnement de ce système de ventilation, le débit de l’air doit être adapté à la surface de la salle de bain et à l’humidité ambiante. La VMC se met en route automatiquement ou manuellement selon le modèle et permet de renouveler l’air. Une bouche située au plafond ou en haut d’un mur absorbe l’air humide qui est alors rejeté dehors par une gaine dédiée.

💡Pour mieux comprendre le fonctionnement d'une VMC, voici nos explications en vidéo :

Ce que dit la réglementation

Tout logement construit après 1969 doit comporter soit une ventilation naturelle, soit une VMC. Ainsi, l’arrêté du 24 mars 1982 relatif à l'aération des logements impose la présence d’un dispositif d’aération d’un logement pour le renouvellement de l’air ambiant qui peut être une fenêtre, une bouche d’aération par une grille ou, ce qui est de loin le plus efficace, une VMC dans une salle de bain.

Par souci d’hygiène, de salubrité et de renouvellement de l’air vicié, la plupart des logements sont aujourd’hui équipés d’une VMC. Mais qu’en est-il de la salle de bain ? La norme en vigueur impose des débits d'air minimaux d'extraction d'air pour les pièces humides de :

• 15 m3/h pour une salle d’eau avec douche ou des toilettes ;
• 30 m3/h pour une salle de bain avec baignoire.

Mais il est bon de préciser que selon l’arrêté du 24 mars 1982, ces débits peuvent être assurés par différents systèmes de ventilation, qu'ils soient naturels (par ouverture des fenêtres) ou mécaniques (comme les VMC ou les extracteurs d'air).

L’aération régulière d’une pièce d’eau permet de conserver un environnement sain et confortable au quotidien, et surtout une bonne qualité de l’air intérieur. Sans une bonne aération et ventilation, la salle de bain accumule de l’humidité et se détériore rapidement, avec l’apparition de moisissures, notamment dans le bas de la douche, sur les plinthes, les murs et même au plafond !
 

Assainissement de l’air 

Nous rejetons du CO2 (ou dioxyde de carbone) sous forme de gaz dans l’air à chaque respiration. Sa concentration dans notre logement peut devenir nocive pour notre santé si aucun assainissement de l’air par une ventilation régulière n’est effectué. La VMC, par le renouvellement d’air régulier, diffuse un air neuf, et donc de l’oxygène à l’intérieur de l’habitation.
 

Lutter contre l’humidité et l’apparition des moisissures 

Le saviez-vous ? Une famille de 4 personnes présente dans un logement dégage en moyenne 12 litres de vapeur d’eau par jour. Cela signifie que l’humidité doit impérativement être évacuée pour éviter la dégradation des murs, l’apparition de moisissures et de champignons et de mauvaises odeurs.  

Ainsi, la condensation de la vapeur d’eau se fixe sur les parties les plus froides de la pièce et dégrade progressivement les matériaux : miroirs qui se piquent, meubles qui s’abîment. De plus, dans une maison sans ventilation, les moisissures libèrent des spores invisibles dans l’air qui peuvent être nocives lorsqu’elles sont inhalées. Une exposition régulière entraîne des troubles pulmonaires, de l’asthme et des allergies. Vous l’aurez compris, l’installation d’une ventilation dans votre logement est plus que nécessaire. 

Les avantages d'une VMC dans la salle de bain

En assurant un renouvellement constant de l’air, la VMC d’une salle de bain évacue l’humidité et les mauvaises odeurs. Elle empêche également la formation et l’installation de moisissures. Elle maintient également un taux d’hygrométrie stable et permet de conserver une bonne qualité de l’air intérieur. Son fonctionnement régulier contribue ainsi au confort des occupants du logement, à la bonne conservation des murs, sols, plafonds et meubles de la salle de bain.

Les inconvénients d'une VMC salle de bain

La VMC d’une salle de bain présente quelques inconvénients, comme une installation qui peut être coûteuse dans le cas de la rénovation d’un logement. Elle consomme également de l’électricité en continu, bien que les modèles de dernière génération soient aujourd’hui peu gourmands. Elle nécessite un entretien régulier de la bouche d’aération pour préserver la bonne circulation de l’air et son efficacité. Enfin, elle doit être toujours installée en étant correctement proportionnée par rapport au cubage de la pièce sous peine de ne pas être efficace. 

VMC simple flux pour salle de bain

Le principe de la VMC simple flux est le suivant : l’air neuf d’un logement pénètre dans les pièces de vie, également appelées pièces sèches, comme le salon et les chambres, par des grilles d’entrée d’air ou grilles d’aération situées dans les châssis des fenêtres. Il en résulte un brassage permanent de l’air qui est ensuite aspiré par les bouches d’aspiration de la VMC, reliées à un caisson central doté d’un ventilateur. L’air vicié suit alors un réseau de gaines puis est rejeté à l’extérieur depuis le toit.

VMC simple flux autoréglable 

La VMC simple flux autoréglable évacue l’air sans prendre en compte le niveau d’humidité des différentes pièces du logement. Elle fonctionne donc en continu et entraîne des pertes de chaleur importantes en hiver et l’arrivée pas très agréable d’un air chaud dans le logement en été. Malgré son efficacité, elle augmente les besoins en chauffage et en climatisation. Moins onéreuse que les autres systèmes de VMC, la VMC simple flux autoréglable entraîne une consommation énergétique supérieure.

VMC simple flux hygroréglable pour salle de bain

Cette VMC simple flux hygroréglable est dotée de fonctions internes qui permettent de faire varier le débit de l’air et l’intensité de son extraction selon deux critères : l’humidité présente dans la pièce et la pression de l’air dans la salle de bain.

On distingue deux types de VMC simple flux hygroréglables :

• la VMC Hygro A dont les bouches d’extraction sont sensibles à la variation de la pression intérieure de la salle de bain ;
• la VMC Hygro B, qui ajoute à ces bouches sensibles à la pression, une entrée d’air supplémentaire qui gère les variations de l’humidité dans l’air. C’est le modèle le plus complet de cette gamme de VMC de salle de bain simple flux hygroréglables.

Un système hygroréglable module les débits d’air selon l’humidité présente dans l’air : dit plus simplement, il adapte sa puissance d’aspiration en fonction du taux d’humidité capté dans la pièce. Ainsi, lorsque vous cuisinez ou que vous prenez votre douche, les bouches d’aspiration vont s’ouvrir en grand pour évacuer l’humidité et lorsque vous êtes absent, elles resteront en position semi-fermée pour limiter le renouvellement d’air qui pourrait refroidir votre intérieur.
 

VMC double flux pour salle de bain

Son fonctionnement est identique à celui de la VMC à simple flux, à la différence que l’air extrait voit ses calories (ou la chaleur de l’air) captées avant d’être réinjectées dans l’air en provenance de l’extérieur. L’air neuf entrant dans le logement est donc réchauffé avant d’être diffusé dans la maison. Il en résulte une perte moindre des calories et donc des besoins en chauffage durant la période hivernale ou de rafraîchissement en été.

VMC double flux thermodynamique 

Voici un système de VMC parfait pour les logements neufs ou en rénovation. Le caisson de la VMC double flux thermodynamique est équipé d’une petite pompe à chaleur air-air qui a pour fonction de préchauffer l’air neuf l’hiver et de le rafraîchir en été. Elle limite ainsi la consommation énergétique du logement et est adaptée aux logements passifs à très basse consommation.

Comparatif des différents types de VMC pour salle de bain 

Le moment est venu de se demander quelle VMC choisir pour votre salle d’eau. Nous avons regroupé les critères de choix à prendre en considération.

Les 4 critères de choix d’une VMC

Le système d’aération d’une pièce sèche ou humide doit impérativement répondre à certains critères qui garantissent le bon fonctionnement de la VMC et, surtout, une bonne ventilation de votre salle de bain pour lutter contre l’humidité, les mauvaises odeurs et les moisissures et garantir une bonne qualité de l’air.

Avant de choisir d’acheter une VMC simple ou double flux ou une VMC Hygro A ou B, arrêtez-vous sur ces points et prenez le temps de comparer.

• Le volume de la salle de bain : inutile de surdimensionner une VMC par rapport au volume de votre salle de bain, mais la sous-dimensionner la fera perdre en efficacité pour le renouvellement de l’air. Les fabricants de VMC indiquent toujours le volume adapté à chaque modèle. Pour le calculer, il suffit de multiplier la largeur x longueur x hauteur sous plafond. Exemple : une salle de bain de 2.5 m x 3.5 m x 2.4 m sous plafond aura un volume de 21 m3.

• Le type de VMC : selon votre budget et le niveau de confort souhaité, vous adapterez votre ventilation en simple flux, double flux, hygro A et hygro B. Le choix se fait également selon l’installation préexistante et le coût de son entretien régulier.

• Le niveau sonore : privilégiez une VMC la plus silencieuse possible pour un plus grand confort. Pour cela, choisissez un modèle dont le niveau sonore est <30 dB.

• La consommation énergétique : il existe aujourd’hui des modèles de VMC basse consommation qui permettent de moins consommer. La VMC pour la salle de bain est peut-être plus chère à l’achat, mais son propriétaire s’y retrouve rapidement au niveau de sa facture d’électricité. 

Peut-on installer une VMC dans une salle de bain soi-même ? 

Bien que l'installation d'une VMC dans une salle de bain puisse sembler réalisable pour les bricoleurs avertis, il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel qualifié pour ce type de projet. En effet, une installation réussie exige non seulement de solides compétences, mais surtout une parfaite maîtrise des normes de sécurité en vigueur pour les logements, en particulier dans une pièce d'eau comme la salle de bain.

Le respect scrupuleux des règles concernant l'installation de la gaine d'évacuation, l'étanchéité du système, les normes électriques de branchement et l'emplacement optimal de la bouche d'extraction est crucial pour garantir la sécurité et l'efficacité de votre VMC. Confier cette tâche à un expert vous assure une installation conforme, sécurisée et performante sur le long terme.

Installation par un professionnel : pourquoi est-ce recommandé ?

Comme vu précédemment, l’installation d’une VMC dans une salle de bain est plutôt du ressort d’un professionnel qui saura vous conseiller sur le type de VMC le plus adapté à vos besoins et procédera ensuite à une installation qui garantira un fonctionnement optimal, un respect de normes, une bonne efficacité de la ventilation sans risque pour votre sécurité.

Normes et réglementation pour l’installation d’une VMC salle de bain

Les normes doivent être suivies à la fois par le fabricant de VMC, l’installateur et l’utilisateur. Ces normes s’appliquent sur :

• la mise en œuvre des systèmes de ventilation ;
• la norme électrique ;
• le débit minimum obligatoire pour lutter contre l’humidité dans une salle de bain ;
• l’emplacement de la VMC dans la salle de bain ;
• la sortie d’air qui doit être correctement orientée.

L'entretien régulier et la réparation de la VMC de votre salle de bain est essentiel pour garantir un air sain dans votre logement, prolonger la durée de vie de votre équipement et éviter les problèmes.

Bonne pratique #1 : le nettoyage des bouches d’extraction

Les bouches d’extraction doivent être entretenues régulièrement. Pour assurer leur bon entretien et leur nettoyage, suivez nos préconisations qui sont :

• aspirez la poussière des bouches de sortie au moins deux fois par an, idéalement tous les trimestres après les avoir démontées et nettoyées avec de l'eau savonneuse ou un produit dégraissant.
• assurez-vous de bien les laisser sécher avant de les remettre en place.
• n'oubliez pas de dépoussiérer les entrées d'air à la même fréquence avec un aspirateur.

Bonne pratique #2 : la vérification des composants de votre VMC

La vérification des composants de votre VMC s’impose également. Pour cela, contrôlez visuellement l'état des gaines pour détecter d'éventuels dommages ou obstructions. Soyez attentif à tout bruit inhabituel émanant du moteur, signe potentiel d'une usure ou d'un dysfonctionnement.

Bonne pratique #3 : le changement des filtres

Vous possédez une VMC double flux ? Vous devrez procéder à la vérification et au changement des filtres régulièrement. Ils doivent ainsi être inspectés une fois par an. Nettoyez-les avec un produit dégraissant s'ils sont en bon état, sinon, remplacez-les.

Bonne pratique #4 : la maintenance professionnelle

Pour vous garantir le bon fonctionnement de la VMC de votre salle de bain, il est fortement recommandé de la faire réviser par un professionnel tous les 3 ans. Le but de cette visite ? Permettre :

• le nettoyage en profondeur des circuits d'aération ;
• l'entretien des gaines et du bloc moteur ;
• la vérification des entrées d'air neuf et des conduits.

Le printemps est une période idéale pour cet entretien complet, car la VMC a souvent fonctionné davantage pendant l'hiver.

L’installation d’une VMC dépend essentiellement de la configuration du logement et du type de VMC choisi. 

Pour VMC simple flux installée dans un logement neuf, comptez environ :

• 350 euros pour une VMC autoréglable ;
• 600 euros pour une VMC hygroréglable.

Pour une VMC simple flux en rénovation de logement :

• 600 euros pour un système autoréglable ;
• 1 200 euros pour une VMC hygroréglable.

Pour une VMC double flux :

• le prix moyen oscille entre 1 600 et 3 500 euros pose et fournitures comprises.
• le tarif le plus haut concerne principalement les habitations en rénovation car son installation est souvent plus complexe.

Pour une VMC thermodynamique : le budget se situe autour des 5 000 euros.

Oui, installer une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) dans une salle de bain peut générer des économies significatives sur le long terme. En assurant une évacuation efficace de l’humidité, la VMC prévient l’apparition de moisissures et la dégradation des revêtements, limitant ainsi les coûts d’entretien et de rénovation. 

De plus, une bonne ventilation permet de maintenir une température ambiante plus stable, ce qui peut réduire la consommation énergétique liée au chauffage. En évitant l’excès d’humidité, la VMC contribue également à la durabilité des équipements sanitaires. Opter pour une VMC performante et bien dimensionnée est donc un choix stratégique pour conjuguer confort, santé et économies d’énergie.

L’aération naturelle de votre salle de bain 

Une fenêtre permet une aération naturelle de votre pièce humide. Les seules obligations sont :

• penser à bien aérer, y compris l’hiver, après un bain ou une douche ;
• prévoir une jour suffisant sous les portes pour laisser l’air circuler ;
• vérifier que les ouvrants possèdent des grilles d’aération pour assurer une ventilation minimale du logement.

C’est à ces conditions que vous ne garderez pas l’humidité dans votre logement et ne favoriserez pas la présence d’humidité entraînant des moisissures, des champignons et des mauvaises odeurs. 
 

La ventilation mécanique ponctuelle (VMP) 

La ventilation mécanique ponctuelle est adaptée à une salle de bain dépourvue de VMC. Cet extracteur d’air est simple à mettre en œuvre et demande uniquement la pose d’une grille dans la salle de bain et d’une petite turbine placée à l’arrière, assurant l’extraction de l’air vicié. Cette solution est très efficace. Son fonctionnement est assuré par un interrupteur couplé à celui de la lumière, le tout relié à une turbine se chargeant de renouveler l’air de la salle de bain et de l’évacuer à l’extérieur de la pièce. Ainsi, en allumant la lumière, la ventilation mécanique ponctuelle se met en route et élimine l’humidité. 

VMC, la solution optimale pour ventiler votre salle de bain

Bien évidemment, la VMC est la solution la plus efficace pour l’aération et la ventilation de votre salle de bain. Cette ventilation mécanique contrôlée est l’installation la plus fiable pour le renouvellement régulier de l’air de votre logement. Disponible en simple ou double flux, sa présence est obligatoire dans l’ensemble des constructions neuves depuis 1969. Mais c'est depuis la mise à jour de la dernière réglementation thermique RT 2012 qu’il est conseillé d’installer un modèle de VMC double flux pour une meilleure efficacité. Il est néanmoins à noter que l’installation d’une VMC en rénovation demande parfois d’importants travaux de configuration du logement pour la mise en place de ce système d’évacuation de l’air vicié.