Ventilation naturelle : nos conseils pour aérer sainement votre logement
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Vous pensez peut-être que la ventilation naturelle consiste à ouvrir régulièrement une fenêtre pour renouveler l’air ? Malheureusement, cette mesure n’est pas suffisante pour assainir convenablement votre domicile. Nous allons faire un peu de physique et découvrir le fonctionnement de la ventilation naturelle. Et détailler les précautions à prendre lors de l’installation d’un système d’aération naturel, ainsi que les moyens de lui assurer une efficacité maximale pour ventiler adéquatement votre maison ou votre appartement. Prêt à ne plus consommer d’électricité pour aérer votre logement et à vous passer d’une VMC ? Nous vous disons tout.
Ventilation naturelle : comment fonctionne cette solution sans moteur ?
Pour décrire ce qu’est la ventilation naturelle, nous allons nous arrêter sur le principe de la convection thermique, définir le rôle des ouvertures et des conduits d’aération et nous pencher sur les limites d’un tel système.
Le principe physique de la convection thermique
Nous connaissons tous la convection thermique sans forcément pouvoir la nommer. Elle correspond au phénomène bien connu qui fait que l’air chaud a tendance à monter et l’air froid à descendre. Ainsi, lorsque la température de l’air augmente, celui-ci perd en densité (parlez de masse volumique pour briller à votre prochain diner !) et se dirige alors naturellement vers le plafond ou les étages d’une maison. On retrouve également cette convection thermique dans l’eau, par les courants marins notamment et dans le ciel, par les mouvements d’air ascendants et descendants. C’est aussi la façon dont l’air circule naturellement dans une habitation.
Le rôle des ouvertures et des conduits d’aération
Ces éléments jouent un rôle conjoint important dans la ventilation de votre logement. Les portes et les fenêtres sont les points d’entrée de l’air frais et de sortie de l’air intérieur. Elles jouent ainsi avec la force du vent et le tirage thermique (basé sur la différence de température entre l’air extérieur, plus froid et celle de l’air intérieur, plus chaud, qui créé une différence de pression favorisant le flux d’air ascendant) et créent un courant d’air continu entre les pièces.
Les conduits d’aération se présentent sous forme de gaines ou de bouches d’extraction. Ils dirigent ce flux et permettent d’améliorer la qualité de l’air intérieur et le confort des occupants. C’est ce double système, adapté à chaque pièce, qui forme la ventilation naturelle de votre logement.
Les limites d’un système exclusivement naturel
Cette ventilation naturelle ne peut être réellement contrôlée. Ainsi, les variations du flux d’air peuvent être trop faibles ou, au contraire, trop importantes, ce qui peut entraîner des pertes thermiques et un inconfort dans l’habitation. De plus, les pièces humides peuvent ne pas être suffisamment ventilées, ce qui favorise l’apparition de moisissures, de champignons ou d’humidité.
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Pourquoi choisir la ventilation naturelle dans son logement ?
Une solution sans consommation d’énergie
Aucun appareil électrique n’est nécessaire pour la ventilation du logement. Le système de ventilation exploite la convection thermique naturelle, la présence des grilles d’aération et des portes et fenêtres pour offrir un flux d’air en continu dans le logement.
Un entretien quasi inexistant
Les grilles d’aération à simple flux demandent seulement un dépoussiérage régulier. Celles intégrées aux fenêtres sont également entretenues régulièrement et aucune maintenance n’est donc à effectuer.
Une mise en œuvre simple à l’installation
Ici, pas de gros travaux ni de budget conséquent pour réaliser l’aération du logement. La ventilation naturelle s’effectue depuis les grilles d'aération des portes et fenêtres et par les bouches d’évacuation.
Les limites et précautions à connaître avant d'opter pour la ventilation naturelle
Une efficacité variable selon les saisons
Vous l’aurez deviné, l’efficacité de la ventilation varie selon les saisons. En hiver, le tirage thermique augmente le flux d’air : le logement est certes très bien ventilé mais cela entraîne également l’entrée de l’air froid. L’été, il est de plus en plus fréquent que les différences de températures intérieur - extérieur s’amenuisent ou s’inversent, et que le vent soit plus faible, ce qui a pour conséquence d’emmagasiner l’air chaud dans le logement.
L’importance d’une conception architecturale adaptée
Lors de la conception du circuit de ventilation naturelle d’une maison, il est important de prendre en considération une bonne répartition des entrées et sorties d’air par les conduits et grilles. Ceci, en plus de celles des portes et des fenêtres, afin de ne pas laisser de zones du logement peu ou pas ventilées.
Complémentarité avec la VMC ou l’aération mécanique ponctuelle
Bien évidemment, l’association d’une Ventilation Mécanique Contrôlée simple flux ou d’une Ventilation Mécanique Ponctuelle est possible pour pallier les limites de la ventilation naturelle. Elle permet de réguler l’air entrant et sortant et d’apporter un confort thermique constant et surtout un air sain dans les pièces humides (la ventilation de la salle de bain, des WC et de la cuisine est primordiale).
Où installer la ventilation naturelle pour une efficacité optimale ?
Combles et grenier : favoriser l’évacuation vers le haut
Installez des bouches d’extraction au niveau de la toiture et des grilles d’aération haute pour profiter au maximum du tirage thermique. Ceci permet de créer un flux ascendant par effet de tirage naturel de l’air, y compris sans la présence d’une VMC.
Pièces humides : salle de bains, cuisine, WC
Ces pièces nécessitent un soin tout particulier à leur aération. Installez ici des entrées d’air basses et des bouches d’extraction dans la partie haute du mur pour former une circulation d’air naturel, améliorer la ventilation et limiter les moisissures et autres désagréments.
Chambres et espaces de vie : circulation de l’air depuis les pièces sèches vers les pièces humides
Il est recommandé de positionner des grilles d’entrée d’air et de ventilation dans les chambres et pièces à vivre vers les zones humides du logement pour optimiser la qualité de l’air intérieur et le confort thermique.
Ventilation naturelle et rénovation : quelles options pour votre habitat existant ?
Utiliser des conduits existants lors d'une rénovation énergétique
Le réemploi d’anciens conduits est à privilégier lors de la rénovation du logement. Cela permet de limiter les travaux et le budget d’installation et de faciliter la pose de la ventilation naturelle du logement.
Ajouter des grilles de ventilation hautes et basses
Ces grilles hautes et basses doivent être installées sur deux murs opposés pour créer un flux d’air et assurer un tirage thermique adapté. Son but : garantir une ventilation la plus régulière possible, améliorer la qualité de l’air et réduire le recours à la ventilation mécanique contrôlée le plus possible dans le logement, voire pouvoir s’en passer.
Intégrer des dispositifs d'aération murale
Il est aussi possible d’insérer des dispositifs d’aération murale dans le logement par des entrées d’air réglables qui vont optimiser le flux circulant, entrant et sortant et participer au confort thermique du logement.
Une bonne ventilation joue un rôle essentiel dans la qualité de l’air intérieur. Trop souvent négligée, elle améliore pourtant la santé des occupants.
(Source : Ministère de la transition écologique — https://www.ecologie.gouv.fr/qualite-lair-interieur-et-ventilation)
Quelles différences entre ventilation naturelle et ventilation mécanique ?
Présentation de la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée)
La VMC utilise un moteur, des gaines et des bouches d’extraction pour ventiler le logement de façon constante et surtout régulière. Il existe plusieurs types de VMC à choisir selon le logement et le budget.
Comparaison des coûts d’installation et d’usage
La ventilation naturelle ne coûte absolument rien en entretien ni en consommation énergétique. Son prix d’installation est faible comparé à celui de la VMC, qui peut faire rapidement grimper la facture selon le système simple ou double flux choisi.
Performance en été et en hiver
La ventilation naturelle est sujette à des variations saisonnières alors que la ventilation mécanique contrôlée peut récupérer jusqu’à 90 % l’énergie de l’air extrait (dans le cas d’une VMC double flux).
Critère | Ventilation naturelle | VMC |
---|---|---|
Fonctionnement | Tirage thermique naturel par des grilles, les portes et les fenêtres | Ventilateur et bouches d’extraction + gaines |
Maintenance | Nettoyage régulier des grilles | Nettoyage des gaines, remplacement de filtres, vérification du moteur |
Contrôle du débit de l’air | Faible | Assez précis à précis selon le type de VMC installée |
Qualité de l’air intérieur | Aucune filtration | Filtration de l’air possible et meilleure qualité en intérieur |
Coût de fonctionnement | Aucun | Consommation électrique du moteur |