La chaudière à micro-cogénération : le confort « trois-en-un »

Temps de lecture : 3 min

La chaudière à micro-cogénération, chaleur, eau chaude et électricité !

C’est la petite nouvelle ! Après la chaudière classique et la version à condensation, la chaudière à micro-cogénération, aussi appelée « écogénérateur », fait doucement (mais sûrement) son entrée dans nos logements. Quels sont ses points forts ? Combien coûte-t-elle ? Comment l’entretenir ? On vous souffle l’essentiel pour devenir incollable sur le sujet.

Ce qui change avec la chaudière à micro-cogénération

Si on vous dit qu’une chaudière est capable de produire de l’électricité, vous ne rêvez pas ! C’est justement la particularité de la chaudière à micro-cogénération. Comme une chaudière classique, elle chauffe votre logement et votre eau, mais elle ne s’arrête pas là : elle génère également du courant électrique. Et tout cela à partir d’un seul et même combustible comme le gaz naturel, le fioul ou les granulés de bois.

Cette électricité peut ensuite :

  • Soit être consommée directement chez vous, pour répondre (en partie) à vos propres besoins : on parle alors d’autoconsommation.

  • Soit être injectée automatiquement sur le réseau électrique : dans ce cas, vous pouvez revendre votre électricité en vous adressant à Enedis (à noter cependant qu’il n’existe pas de tarif de revente spécifique comme pour le photovoltaïque, donc la tendance va pour l’instant plutôt à l’autoconsommation).

Comme une chaudière à condensation, la chaudière à micro-cogénération est très performante pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire : son rendement en énergie primaire peut grimper jusqu’à 115 %. En clair, cela signifie qu’elle est capable de produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme pour chauffer votre logement et votre eau. Et ce, grâce à un système de récupération de la chaleur contenue dans les fumées de combustion.

D’autre part, en vous permettant de devenir votre propre producteur d’électricité, ce système de chauffage présente des avantages que l’on ne retrouve pas avec les autres chaudières :

  • Vous réduisez votre facture d’électricité en hiver : jusqu’à 20 %, voire 40 % pour les logements consommant beaucoup d’électricité et capables de stocker l’énergie produite sur batterie pour l’utiliser seulement en cas de besoin(1).

  • Vous êtes sûr d’avoir de l’électricité lors des pics de consommation (par exemple, en période de grand froid, quand le réseau national est sur-sollicité).

  • Vous contribuez à réduire les pertes d’énergie liées au transport et à la production d’électricité hors de votre domicile. 

Besoin de changer votre chaudière ?

Une chaudière à micro-cogénération, comment ça marche ?

La micro-cogénération s’invite peu à peu chez les particuliers sous la forme d’une chaudière à condensation intégrant un moteur Stirling. Le principe ? La chaudière brûle le gaz, le fioul ou le bois pour produire de la chaleur et récupère la chaleur contenue dans les fumées de combustion pour une performance accrue. Ça, c’est pour la partie chauffage.

Mais là où la chaudière à condensation va juste récupérer l’énergie pour produire de l’eau chaude sanitaire et de chauffage de façon économique, la chaudière à micro-cogénération va un cran plus loin : le moteur Stirling intégré à la chaudière va s’enclencher grâce à l’énergie contenue dans les fumées de combustion pour produire de l’électricité. C’est donc le moteur qui apporte la part « cogénération » à la chaudière.

Avec ce type de chaudière à micro-cogénération, l’Ademe estime par exemple que, pour 100 kWh de gaz consommé, 80 kWh de chaleur et 16 kWh d’électricité sont produits. Les pertes s’élèvent à 4 kWh seulement. Plus vos besoins en termes de chauffage et de production d’eau chaude seront importants, plus la production d’électricité sera élevée.

Il existe également un autre système de micro-cogénération, encore au stade expérimental en France : la pile à combustible. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une chaudière mais d’un générateur électrique alimenté en gaz qui valorise la chaleur issue du processus de production d’électricité. Le bémol : cette technologie ne permet pour l’instant de fournir l’énergie nécessaire que pour un seul gros radiateur. A moins d’habiter une maison passive ou un Bâtiment à énergie positive dans le Sud de la France, elle ne suffit pas à couvrir les besoins en chauffage du logement. Elle doit donc être couplée à une chaudière à condensation et suppose un investissement de départ plus conséquent.  

Que faut-il savoir avant de se lancer dans l’installation d’une chaudière à micro-cogénération ?

Tout d’abord, avec une chaudière à micro-cogénération, plus on produit de chaleur, plus on génère d’électricité. Elle est donc plutôt adaptée aux logements dont les besoins thermiques sont importants.

Ensuite, sachez qu’une chaudière avec un moteur Stirling fonctionnant au gaz ne prend pas plus d’espace qu’une chaudière à condensation classique et s’installe sur un mur. En revanche, il faut prévoir davantage de place pour une chaudière à bois. En effet, un tel modèle est indissociable d’un silo pour les granulés, il est donc conseillé de l’installer dans un local à part (garage, cave…).

D’autre part, quel que soit l’appareil que vous choisissez, il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel pour l’installer chez vous. C’est même obligatoire quand la chaudière fonctionne au gaz ! En outre, l’installateur devra créer un raccordement électrique pour relier votre chaudière à votre tableau électrique.

Dernier conseil : n’oubliez pas les démarches obligatoires à réaliser auprès d’Enedis. Vous devez en effet déclarer votre installation d’autoconsommation au distributeur d’électricité. Pour cela, deux options :

  • Soit vous remplissez la Convention d’Autoconsommation Sans Injection d’Enedis.
  • Soit vous faites une demande de raccordement au réseau électrique si tout ou partie de votre production est réinjectée (comptez environ 1 400 € pour cette opération).

Dans les deux cas, vous devrez fournir une attestation de conformité Consuel de votre installation (formulaire Cerfa consommation et/ou production) pour qu’elle soit mise en service. 

Travaux de rénovation énergétique en vue ?

Et au niveau de l’entretien ?

Comme toutes les chaudières à combustible dont la puissance est comprise entre 4 et 400 kWh, l’entretien d’une chaudière à micro-cogénération est obligatoire une fois par an(2). Il doit être réalisé par un professionnel qualifié. Cet entretien permet non seulement de prolonger la durée de vie de votre équipement, mais surtout de garantir votre sécurité via un contrôle du monoxyde de carbone (un gaz invisible et inodore qui peut être dangereux en forte concentration). Le ramonage des conduits de fumée est également obligatoire chaque année.

Un prix de départ qui reste élevé…

Pour une chaudière avec moteur Stirling, il faut compter entre 12 000 et 20 000 € (achat et pose à partir d’une installation de chauffage central), soit deux à trois fois plus que pour une chaudière à condensation(3). Il se peut néanmoins que ce coût baisse dans les années à venir avec le développement de la filière, mais aussi si les conditions de rachat de l’électricité autoproduite évoluent.

… Mais des aides financières pour alléger la facture

Malgré le frein « prix », il existe certaines aides financières pour vous donner un coup de pouce. Si vous investissez dans une chaudière à micro-cogénération gaz et que vous la faites installer par un professionnel certifié RGE, vous pouvez par exemple bénéficier, sous certaines conditions, du dispositif MaprimeRenov (qui remplace le crédit d’impôts transition énergétique depuis janvier 2020) ou d’un éco-prêt à taux zéro.

Besoin d’estimer le prix de votre changement de chaudière et vos aides ?

Vous avez envie d’être précurseur et de contribuer à accélérer le déploiement de la cogénération dans l’Hexagone ? N’hésitez pas à contacter un installateur professionnel pour vous guider dans votre projet !

 

(1) Source : Ademe, fiche technique « Les chaudières à micro-cogénération (écogénérateurs) »
(2) Selon le décret n° 2009-649 du 9 juin 2009 relatif à l'entretien annuel des chaudières dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kWh
(3) Source : Ademe, guide « Se chauffer mieux et moins cher » 


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