Terrassement : les bases, les prix
Prix moyen :
80 € par m²
Prix TTC fourni/posé pour un terrassement de terrain de dimension inférieure à 100 m²
Prix bas :
60 €
Prix haut :
100 €
Estimez le coût de votre projet :
Etape primordiale dans la réalisation d’une construction, le terrassement consiste à déplacer une quantité de matériaux pour modifier la topographie du terrain. L’objectif du terrassier qui va prendre en main cette opération : préparer et stabiliser le terrain qui supportera les fondations de la future construction, et ainsi en assurer la pérennité. Ce guide vous présente l'essentiel à savoir sur cette opération technique, ses coûts et ses différentes étapes.
Qu'est-ce qu'un terrassement de terrain ?
Le terrassement, c’est l'ensemble des travaux de modification du relief d'un terrain afin de le préparer pour une construction ou un aménagement.
Construction d’une maison, d’une extension, d’une piscine, d’une allée carrossable… Quel que soit votre projet, le terrassement en sera la première étape indispensable, et pour ce faire, vous ferez appel au maitre de l’art, à savoir le terrassier. Son but ? Transformer un sol irrégulier en un terrain plat, horizontal et stable, qui viendra accueillir les fondations , base et élément essentiel pour une construction pérenne.
Pour y parvenir, le terrassier va s’appuyer sur plusieurs opérations :
- Le décapage du sol : il s’agit de retirer la couche superficielle du sol, composée de terre végétale,
- Le déblaiement : le terrassier va extraire et évacuer les matériaux excédentaires,
- Le remblaiement : cette opération consiste à ramener des matériaux (le remblai) pour combler les zones creuses,
- Le nivellement : le terrain est égalisé, pour une mise à niveau de l’ensemble de la surface,
- Le compactage : le sol est tassé, pour le stabiliser.
Un terrassement (réussi) permet ainsi d’éviter un tassement, un glissement ou un effondrement du terrain. Il permet également un écoulement correct des eaux de pluie avec une bonne définition des pentes du terrain et la suppression des cuvettes naturelles.
Travaux de terrassement : dans quels cas ?
Comme évoqué juste au-dessus, les travaux de terrassement servent à préparer le terrain avant la réalisation de divers projets de construction ou d'aménagement. Voici les cas de figure les plus fréquents qui supposent la mise en œuvre de cette expertise.
La construction de bâtiments
Le terrassement semble une étape évidente lorsqu’il s’agit de préparer l’implantation d’une maison ou de creuser les fondations d’un immeuble. Il sera également requis pour aménager un sous-sol, créer un vide sanitaire ou faire construire un garage ou réaliser une extension sur dalle.

Les aménagements extérieurs
Vous voulez installer une piscine enterrée, agrémenter votre jardin d’un beau bassin, faire installer une allée carrossable ou vous lancer dans la construction d’une terrasse ? Vous devrez passer par la case terrassement, de même que pour la mise en place d’un système d'assainissement individuel.

Les aménagements paysagers
Le terrassement va aussi intervenir dans certains aménagements de jardin ambitieux embarquant la création de butte ou de talus, la mise en œuvre de murs de soutènement dans le cadre d’un terrain en pente, la mise en place d’un système de drainage…

Quel prix prévoir pour vos travaux de terrassement ?
Il n’est pas évident de définir une enveloppe budgétaire pour des travaux de terrassement sans visite préalable. A titre indicatif, voici quelques repères pour y voir plus clair.
Les critères qui influencent le coût d'un terrassement
Le prix du terrassement peut varier considérablement (du simple au triple) en fonction de nombreux facteurs, dont voici les principaux.
- Le type de sol : un sol rocheux ou argileux sera plus difficile à travailler qu'un sol meuble, et demandera plus de temps ainsi que la mise en œuvre d’engins spécifiques, d’où une plus-value sur les coûts.
- La surface à terrasser : plus la surface est importante, plus le prix global augmente, c’est d’une logique implacable. Notez cependant que le prix au mètre carré tend à diminuer pour les grandes surfaces, grâce aux économies d'échelle (location d’engin lissée, par exemple).
- L'accessibilité du terrain : un terrain difficile d'accès nécessitera des équipements spécifiques ou davantage de main-d'œuvre, avec, forcément, un impact sur le devis.
- La topographie du terrain : enrochement, mur de soutènement… Un terrain très pentu ou nécessitant d'importants travaux de nivellement sera plus coûteux à terrasser qu'un terrain plat.
- La nature de la parcelle : s’il faut déboiser ou réaliser un drainage, cela aura un coût supplémentaire.
- Le volume de terre à déplacer : les opérations de déblai et de remblai ont un coût proportionnel au volume de terre à manipuler et à la distance entre le chantier et le point d’évacuation des déblais ou de fourniture du remblai. L'évacuation des déblais représente souvent une part importante du budget.
- Les contraintes techniques : présence de réseaux souterrains, arbres à préserver, constructions adjacentes… Tous ces « détails qui n’en sont pas » peuvent compliquer les travaux et donc augmenter les coûts.
- La période de réalisation : vous avez déjà jardiné par temps de pluie ? Le terrassement, c’est un peu pareil, c’est beaucoup plus pénible et complexe (et donc plus cher) par temps de pluie ou lorsque la terre est très humide…
Les différents modes de tarification du terrassement
Le terrassier peut être payé au forfait (lorsque le projet est simple à définir, par exemple la création d’une plateforme pour construire une maison), à l’heure (c’est souvent le cas pour les chantiers de petite surface ou ceux dont la difficulté est difficile à estimer à l’avance), au mètre carré (méthode fréquemment utilisée pour des travaux simples comme la préparation d'une terrasse ou d'une allée), ou au mètre cube (lorsque le terrain suppose de déplacer beaucoup de terre).
Dans tous les cas, le montant de sa prestation dépendra de la superficie à terrasser :
- Les prix moyens constatés pour un terrassement classique oscillent entre 30 et 60 € du mètre carré pour de grandes superficies.
- Pour les terrassements de terrain de dimension inférieure à 100 m², comptez plutôt entre 60 et 100 € du mètre carré.
Ce delta de prix s’explique notamment par l’utilisation d’engins de chantier (location à la journée élevée) nécessitant souvent des permis adaptés et des profils spécifiques, au tarif journalier coûteux.
Prix moyens pour un terrassement
Voici un aperçu des prix moyens constatés en France pour différents types de travaux de terrassement.
Type de travaux | Prix moyen (TTC) | Unité |
---|---|---|
Terrassement simple sur terrain plat | 18 à 36 € | m² |
Terrassement sur terrain en pente | 30 à 60 € | m² |
Terrassement pour fondations de maison | 1 500 à 3 600 € | forfait |
Terrassement pour piscine enterrée | 1 000 à 2 400 € | forfait |
Évacuation de terre | 30 à 60 € | m² |
Préparation d'une allée | 35 à 70 € | m² |
Décapage de terre végétale | +/- 10 € | m² |
Engin de terrassement | Prix location (sans chauffeur) | Prix location (avec chauffeur) |
---|---|---|
Mini-pelle (1,5 à 3 tonnes) | 150 à 250 €/jour | 400 à 600 €/jour |
Pelle mécanique (8 à 12 tonnes) | 300 à 500 €/jour | 700 à 900 €/jour |
Bulldozer | 400 à 700 €/jour | 800 à 1 200 €/jour |
Camion benne | 200 à 350 €/jour | 500 à 700 €/jour |
Vouloir économiser sur les travaux de terrassement en les réalisant soi-même n’est pas un bon calcul. Comme précisé plus haut, la location des engins (type pelleteuse) est assez onéreuse, plusieurs centaines d’euros par jour. Les remblaiement, déblaiement, excavation, drainage du terrain, réalisation de mur de soutènement, demandent également un savoir-faire et des connaissances techniques.
Et un terrassement est une opération particulièrement importante qui peut avoir de lourdes conséquences sur vos constructions, si elle est mal effectuée. Faites donc appel à un terrassier professionnel. Et si vous êtes vraiment accro aux travaux, profitez de cette économie d’énergie pour assouvir votre passion sur un autre projet…
Quelles sont les étapes d’un terrassement ?
Dans le cadre d’un projet de construction neuve ou d’extension, le terrassier opère toujours de la même façon, en plusieurs étapes clés : l’étude de sol et le bornage du terrain (lorsque les limites de propriété ne sont pas clairement définies), la définition du type de terrain et son éventuel drainage, le déblayage et/ou le remblaiement. Le point sur ces étapes…
Avant vos travaux de terrassement, balisez le terrain
Pour que vos travaux de terrassement se déroulent dans les meilleures conditions possibles, adoptez une vision à long terme. Voici les points clés à ne pas oublier.
- Evaluez bien en amont le coût des travaux : n’hésitez pas à comparer les devis d’au moins deux terrassiers pour pouvoir obtenir le meilleur rapport qualité-prix pour vos travaux.
- Prévoyez un espace où les gravats et toute la terre déblayée pourront être entreposés.
- Ne sous-estimez pas les dommages collatéraux qu’un terrassement peut générer : reportez votre projet de massif ou de jardin paysagé à après les travaux…
- Sachez qu’un terrassement se prévoit relativement longtemps à l’avance. Le terrassier vous recommandera une période où le temps sera plus sec : les matériaux seront plus simples à évacuer.
Etape 1 : l’étude préalable du terrain
L’étude de sol
En préambule à toute opération de terrassement, on va procéder à une étude de sol (ou étude géotechnique). Elle va servir à définir le type de terrain sur lequel votre construction ou votre aménagement vont reposer. Sachez qu’il existe plusieurs natures de sol :
- Si le sol est meuble : ce sont les sols dits « faciles » qui ne nécessitent pas de traitement particulier et ne requièrent donc généralement pas de moyen mécanique important, même si cela dépend bien entendu du volume à déplacer.
- Si le sol est rocheux : l’utilisation d’un équipement spécial comme le brise-roche ou le marteau piqueur sera requise.
- Si le sol est argileux : des précautions particulières sont à prendre, du fait d’un risque d’instabilité stabilité du sol (risque de gonflement ou de rétractation au fil du temps, on parle d’argiles gonflantes »). Sur ce type de sols, le choix des fondations et de la solution d’assainissement non collectif notamment sont des points cruciaux.
- Si le terrain est limoneux ou sableux : sol dit « délicat », il est peu compact et sujet aux éboulements sur les surfaces en pente. C’est au contraire le sol idéal lorsque le terrain est plat.
Le relevé topographique et l’identification des réseaux existants
A cette étape, un relevé topographique précis du terrain est réalisé, de même que l’identification des éventuels réseaux souterrains existants.
Le bornage
C’est également le bon moment pour se poser les questions règlementaires, surtout en cas de construction en limite de propriété. Un géomètre vous donnera son opinion sur la position des limites de la propriété existante ou projetée.
Cette démarche est clé. Elle permet notamment d’éviter tout litige ultérieur avec le voisinage. En cas de limites de terrains potentiellement litigieuses entre voisins, le géomètre réalisera un bornage. Cette opération est prévue par la loi et sa procédure vous implique, ainsi que votre voisin, les frais étant généralement partagés entre les propriétaires. Les limites de votre terrain seront officiellement définies et vous laisseront le champ libre pour vos travaux, dans le respect des règles d’urbanisme, bien évidement.

Le bornage ne prend pas plus d’une matinée et son prix varie entre 500 et 1 500 €, frais de notaire compris. Vous recevez les documents officiels dans la semaine qui suit la réalisation du bornage.
Etape 2 : la préparation du chantier
Lors de la préparation du chantier, le terrassier va procéder au balisage et à la sécurisation de la zone de travaux.
Il réalise ensuite le piquetage. Le piquetage est une étude de terrain qui permet de délimiter l’emprise au sol de la future construction. Il permet aussi de relever les endroits où passeront réseaux et canalisations à l’aide de points de repère.
Les voies d'accès pour les engins sont ensuite mises en place, et les éléments à conserver (arbres, constructions adjacentes), protégés.
Etape 3 : la préparation du terrain
Place au débroussaillage et au défrichage ! Si cela est nécessaire, la végétation existante est arrachée, les arbres abattus et leur souches et racines enlevées.
Étape 4 : le déblai (ou extraction)
Après avoir pris toutes les précautions nécessaires au terrassement, piquetage ou bornage si besoin était, analyses du sol et préparation du terrain, vous voici fin prêt à assister au cœur de l’opération : le déblai. Si le niveau du terrain est plus élevé que le niveau cible, le terrassier va retirer le surplus de terre. On parle de déblayage.
La première étape du déblai est le décapage (ou décaissement) qui consiste à retirer la terre végétale (ou terre arable) de votre sol. Cette terre contient une part importante de matière organique, elle « vit » et rend donc votre terrain instable.
Le déblai peut alors continuer, on parle alors de fouille et il en existe 2 types :
La fouille en excavation
Elle est destinée aux terrassements concernant plus de 25 cm d’épaisseur. Cela consiste concrètement à creuser un grand trou dans le sol, indispensable pour réaliser un sous-sol sur tout ou partie de la maison par exemple, une piscine, une extension avec fondations spéciales sur radier ou encore l’installation d’une fosse toutes eaux.

La fouille en tranchées
Celle-ci concerne la réalisation de réseaux, mais également de fondations pour semelles filantes. Cette fouille ne devra pas dépasser les 2m de largeur et 1m de hauteur. Si ces dimensions sont plus importantes ou si le risque d’éboulement existe, alors les fouilles devront être étayées.

Anticipez donc dès à présent la façon dont vous souhaitez utiliser la terre évacuée. Attention, le transport de terre peut engendrer un surplus sur votre facture. Si vous faites construire une piscine, une partie de cette terre sera de toute façon mise de côté et utilisée pour remblayer les abords une fois la construction achevée.
Pour aménager une terrasse ou installer une piscine, l’opération nécessite généralement de s’équiper d’outils spéciaux, comme une pelle mécanique, afin que le terrain soit parfaitement nivelé. Pour des surfaces importantes, une niveleuse pourra être utilisée. Le terrassier, par son expertise et ses équipements, assurera le succès de cette étape.
Etape 5 : le drainage et la viabilisation
L’installation des dispositifs de drainage et de gestion des eaux
L’humidité du sol est un facteur primordial à prendre en compte. Quel que soit le type de sol, il faut que les points d’eau soient asséchés et les fondations bien drainées afin d’éviter de futurs soucis de remontées capillaires. Pour ce faire, un sillon peut être creusé pour évacuer l’eau de pluie, des canalisations peuvent être mises en place ou encore des drains posés.
Les pentes sont également ajustées pour assurer le bon ruissellement des eaux pluviales.

La viabilisation
Si votre terrassement se fait dans le cadre d’une construction neuve, c’est également à cette étape que vont avoir lieu les opérations de viabilisation. Il s’agit d’amener les différents réseaux - eau, gaz, électricité - jusqu’à la maison, dans des gaines et canalisations appropriées, selon le plan prévu à l’étape du piquetage. C’est également à cette étape que sera posé votre dispositif d’assainissement individuel si vous n’êtes pas rattaché au tout-à-l’égout.
Étape 6 : le remblai
Le remblai, contrairement au déblai, consiste à remplir les creux de votre sol, pour réaliser une surface plane, et surtout, homogène.
A noter : si le remblai se situe sous la construction, il devra impérativement être compacté. Sans cette étape, la maison ou l’extension risque de se briser par un effet de tassement progressif de la partie construite sur le remblai. Ainsi, le remblaiement se fait par passes successives de 50 cm maximum, suivies chacune d’un compactage méthodique.
Pour les gros ouvrages, un test de compacité est fortement recommandé afin de s’assurer de la qualité du travail effectué.

Etape 7 : les finitions
Une fois le terrain nivelé, c’est-à-dire mis à niveau selon les cotes prévues, le terrassier va procéder aux finitions. Il s’agit de régler finement la surface et de préparer les opérations qui vont suivre (réalisation des fondations, dallage, etc…). Il doit également remettre en état les abords du chantier et s’il reste des terres ou des gravats, assurer leur évacuation.
Vous êtes désormais incollables sur les travaux de terrassement, et vous l’aurez compris, au vu des enjeux relatifs à ce type d’opération, faire des économies sur le terrassement n’est pas vraiment une bonne idée ! Que vous envisagiez la construction d'une maison, l'installation d'une piscine ou l'aménagement de votre jardin, le terrassement constitue une étape cruciale qui conditionnera la réussite de votre projet. En confiant ces travaux à des professionnels qualifiés et en préparant soigneusement votre projet, vous vous assurez des fondations solides pour vos futures réalisations.
N'hésitez pas à vous faire accompagner dès la conception de votre projet pour intégrer au mieux les contraintes liées au terrassement et optimiser votre budget !