Travaux de maçonnerie, le lexique

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Petit lexique de la maçonnerie

Si comme le troisième des petits cochons, vous voulez une maison bien solide (et à moins de partir sur une construction en bois), il faudra compter sur le maçon. Son rôle est primordial sur un chantier de construction neuve : c’est lui qui est notamment en charge des fondations, des planchers et des murs porteurs. C’est également à ce spécialiste qu’il faudra vous adresser pour une construction de terrasse, d’extension maçonnée, de murs de clôture ou pour un projet de rénovation lourde supposant une reprise des éléments structurels de votre logement. Mais le lexique de la maçonnerie n’est pas toujours des plus limpides, et peut déconcerter au moment de vous engager sur un devis... Voici les quelques termes à maîtriser pour bien comprendre de quoi il retourne lorsque vous échangerez avec votre maçon.

Construction neuve et maçonnerie

Lors d’un projet de construction, le travail du maçon intervient en tout début de chantier, juste après le travail du terrassier qui aura préparé les sols. Il sera responsable de la mise en place de la structure de votre futur logement, extension ou terrasse en réalisant les fondations et en assemblant briques, pierres ou blocs béton en fonction des plans et des indications du géomètre. Pour ne pas être perdu lors de cette étape importante, parcourez notre lexique.
 

Les fondations, pourquoi sont-elles si importantes ?

Les fondations sont essentielles pour stabiliser le sol et garantir un bon ancrage de la maison. Elles permettent de bien répartir le poids de votre maison et sont donc le gage d’une construction solide… et durable.
 

La fouille, le fonds de fouille : de quoi parle-t-on ?

La fouille désigne la partie du sol de votre terrain qui va être creusée et dans laquelle vont être coulées les fondations. On parle généralement de fouilles en tranchées. Le nom est plutôt parlant : plusieurs tranchées sont creusées, avec une profondeur dépassant 1m et une largeur inférieure à 2m. La profondeur des fouilles permet de mettre les fondations « hors gel ». L'expression « fond de fouille » désigne quant à elle le fond de l’excavation.

 

Qu’appelle-t-on le béton de propreté ?

Le béton de propreté a pour caractéristique d’être faiblement dosé en ciment. Etalé en fond de fouilles (sur une couche de 5 cm d’épaisseur en moyenne), il permet de travailler au propre et d’assurer des fondations saines, d’où son nom.

 

Semelles de fondations, ferraillage et espaceurs : quel lien ?

Si vous entendez votre maçon parler de semelles, la discussion ne porte pas sur vos chaussures… mais bien sur les fondations de votre maison. Les semelles de fondations (en béton armé) sont les fondations en béton qui vont soutenir les murs de votre maison.

 

Le ferraillage, qu’est-ce que c’est ?

Pour préparer cette semelle, des barres filantes (tiges de fer à béton) sont posées pour relier le treillis soudé de la dalle aux murs du vide sanitaire : on parle du ferraillage. Des espaceurs (en brique ou en béton) doivent être posés sur le béton de propreté, sous les ferrailles, pour s’assurer que les ferraillages seront bien enrobés dans le béton et à la bonne place. Les ferraillages sont ensuite ligaturés et les attentes (ferraillage vertical, appelés aussi fers d’attentes) sont posées pour le chainage des murs.

Ferraillage et ligature des attentesFerraillage et ligature des attentes

Le coffrage, à quoi cela sert-il ?

Le coffrage est une sorte de moule, qui va permettre de couler le béton et lui faire prendre la forme choisie et ainsi le protéger pendant le temps de séchage. Le coffrage peut être en bois ou en acier, tout dépendra des préférences du maçon et de la complexité du chantier.

 

Vous avez dit « radier » ?

Le radier va permettre de sceller les fondations, de stabiliser le sol et de le rendre porteur. Traditionnellement, il est en béton, coulé sur un lit de pierres et de cailloux. Son épaisseur peut varier entre 10 et 40 cm, en fonction de la nature de vos travaux.

Un radierLe radier, pour des fondations solides

Mais alors quelle différence avec la dalle ?

Une dalle est une surface plane, non pas posée au sol mais sur des murs ou des poteaux. Elle est ainsi située entre 2 niveaux. La dalle est généralement coffrée sur sa face inférieure avec un coffrage bois ou métallique temporaire, ou un coffrage perdu (planchers collaborants).

 

Et la chape ?

Attention à ne pas confondre la dalle et la chape ! La dalle est armée avec des ferraillages et elle est structurelle. La chape, quant à elle, n’est pas armée (au mieux seulement fibrée) et n’a aucun rôle structurel dans le bâtiment.
La chape est une couche de mortier très fluide (on parle d’ailleurs de coulis) qui va être appliquée sur la dalle, un plancher en bois… permettant ensuite de poser le sol que vous aurez préalablement choisi, que ce soit pour une terrasse, un garage ou votre futur salon.

 

La règle vibrante, pour quoi faire ?

Au moment de couler la dalle, ne soyez pas surpris(e) si votre maçon vous parle de la règle vibrante. Cet outil lui permettra de niveler rapidement la dalle, et de permettre au béton de bien enrober les ferraillages en chassant les bulles d’air qui pourraient être coincées. Le but ? Avoir une dalle plus résistante, étanche et droite.

 

Mur de façade, mur de refend… Quelles différences ?

Comme leur nom l’indique, les murs de façade correspondent aux faces extérieures de votre logement. On retrouve donc la façade principale, la façade arrière et les façades latérales. Les murs de façades peuvent être composés de plusieurs matériaux – structurels, isolants et de parement -, notamment pour permettre une bonne isolation thermique et phonique.
Les murs de refend se trouvent quant à eux seulement à l’intérieur de votre logement et sont des murs porteurs. Un mur de refend transversal est un « contreventement », qui va venir renforcer la structure horizontalement et verticalement. Si le mur de refend est longitudinal, il aide les murs de façade à soutenir le poids des étages et la toiture.
Une fois votre maison sortie de terre, plus aucune chance d’apercevoir les murs de soubassement ! En effet, ces murs reposent sur les fondations et correspondent donc à la partie enterrée de la construction.
Vous souhaitez une maison à étages ? Vous allez entendre parler des murs d’échiffre ! Ces murs sont des murs porteurs entourant une cage d’escalier.

 

Et la cloison ?

Attention à bien faire la différence entre un mur et une cloison ! Une cloison est une séparation à l’intérieur d’un logement, qui a une épaisseur de moins de 10 cm. La cloison peut être en plaque de plâtre, en plaque alvéolaire, en briques ou encore en béton. En général, une cloison n’est pas porteuse. Méfiez-vous quand même dans le bâti ancien : certaines cloisons peuvent être porteuses de planchers (les esseliers de certains vieux immeubles par exemple).

 

Béton, briques… quelles différences ?

Pour le gros œuvre, différents matériaux sont disponibles.

  • Le béton cellulaire est composé de sable, de chaux, d’air et d’eau. Ses avantages ? Il est très robuste et résiste très bien à l’humidité. Il est aussi le garant d’une bonne isolation de votre logement.

  • Les briques en terre cuite ont l’avantage d’être écologique et de garantir une bonne isolation, en assurant fraîcheur en été et chaleur en hiver.

  • Le béton, composé de graviers, de sable, d’argile et d’eau est très résistant et présente un bon rapport qualité/prix.

 

La trémie, quelle utilité ?

La trémie correspond à une ouverture dans la dalle pour permettre le passage d’un futur escalier ou de gaines à la verticale. Pour les canalisations et ventilations, on parlera de « réservations ».

 

Béton et béton armé, quelle différence ?

Le béton est un mélange de granulats, de ciment et d’eau. La différence avec le mortier ? Le type de granulats employés ! Si le maçon associe le béton à une structure métallique comme des barres d’aciers ou des chaînages, on parlera alors de béton armé. Le béton est notamment utilisé pour couler une dalle, créer une poutre ou une colonne. On peut aussi couler des murs dans ce matériau, le doux nom d’une surface verticale en béton armé étant le « voile ».

 

L’armature, qu’est-ce que c’est ?

L’armature correspond à l’ensemble de la structure en acier qui interviendra dans une réalisation en béton armé. Cette armature permet à l’ensemble de résister aux efforts de traction ou de flexion, là où le béton seul ne résiste qu’à la compression.

 

Le mortier, à quoi sert-il ?

Le mortier est un mélange de sable, de ciment (ou de chaux) et d’eau. Il sert à assembler des matériaux entre eux, tels que des pierres, des briques, des blocs, des parpaings ou même du carrelage.

Rénovation et maçonnerie

En rénovation également, les travaux de maçonnerie sont souvent incontournables, qu’il s’agisse d’une rénovation lourde de vieille maison dont la structure nécessite d’être renforcée, d’un projet supposant l’ouverture de murs porteurs, ou plus simplement pour redonner leur lustre d’antan à des murs en pierre. Lexique complémentaire des opérations de maçonnerie les plus courantes...

 

L’IPN

Le plancher de votre maison montre des signes de faiblesse et a tendance à « fléchir » lorsque vous marchez dessus ? Votre maçon va procéder à l’encastrement d’un IPN, poutrelle métallique fixée dans les murs porteurs, qui viendra soutenir le plancher par le dessous et en renforcer ainsi la structure.

 

Le linteau et la reprise des maçonneries

Elément de structure qui sert à soutenir les matériaux du mur au-dessus d'une baie vitrée, d'une porte ou d'une fenêtre, le linteau peut être en bois, en acier (c’est alors un IPN qui est posé) ou en béton et sera un passage obligé si vous voulez créer des ouvertures dans les murs de façade de votre maison. Votre maçon finira ensuite l’aspect esthétique de l’ouverture, avec la pose de pierres d’entourage ou la reprise des maçonneries.

 

L’etayage

Un inconditionnel en cas de percement de mur porteur ! Il s’agit d’une structure de soutien temporaire du mur ouvert à base de pièces de bois, le temps que le linteau soit posé et scellé.

Etayage d’un mur en cour de percement
Etayage d’un mur en cour de percement

Piquage, sablage, et jointoyage

Des termes auxquels vous allez être confrontés si vous faites rénover des murs en vieilles pierres ! Le piquage des joints consiste à enlever le mortier de scellement endommagé des pierres. Ces pierres sont ensuite « sablées » ou « gommées » pour être nettoyées en douceur, puis sont rejointoyées avec un mortier à base de chaux et de sable.

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