Plaquiste, mode d’emploi

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Ce qu’il faut savoir sur le métier de plaquiste

Vous souhaitez revoir la disposition des pièces de votre maison et faire monter ou déplacer des cloisons ? Parfaire l’isolation, la ventilation, l’étanchéité à l’air ou encore les performances acoustiques de votre appartement ? Pour tous ces travaux de rénovation énergétique ou d’aménagement intérieur, il vous faudra certainement faire appel à un plaquiste… Voici tout ce qu’il y a à savoir pour comprendre son expertise et bien le choisir.

Dans quel cas faire appel à un plaquiste ?

Spécialiste des cloisons en plâtre ou plaques de plâtre, le plaquiste travaille aussi bien dans des bâtiments neufs qu’à rénover. Son expertise lui confère une certaine polyvalence, ce qui lui permet d’intervenir chez les particuliers, mais également dans des bureaux, au sein des commerces et de l'industrie.

En général, on fait appel à un plaquiste sur un chantier d’intérieur, à savoir la construction d’une extension ou une rénovation importante.

Le plaquiste intervient après la mise hors d’eau et hors d’air du logement (c’est-à-dire une fois que les murs porteurs, la charpente, la couverture, et les menuiseries ont été réalisés ou rénovés).

Ses principales missions sont les suivantes :

  • Isoler les murs par l’intérieur.
  • Mettre en place ou modifier la distribution intérieure de l’habitation en posant les cloisons.
  • Apporter des conseils d’expert sur le type de plaque de plâtre à privilégier en fonction de l’emplacement et de l’usage.


…Tout cela en prenant en compte les découpes et réservations liées aux portes intérieures, aux ventilations, aux arrivées et évacuations d’eau, de gaz, d’électricité, etc.

La pose de placo s’effectue après la mise hors d’eau et hors d’air du logement.La pose de placo s’effectue après la mise hors d’eau et hors d’air du logement.

Mais son champ d’intervention comprend aussi la réalisation de faux plafonds et la préparation des murs, avant intervention du peintre et du poseur de papier peint. Il assure donc un rendu lisse, homogène, impeccable.

Quelles sont les étapes successives du travail de plaquiste ?

Que ce soit pour un projet de construction ou de rénovation, l’intervention du plaquiste s’inscrit dans une démarche globale. En conséquence, il doit être capable d’exécuter rigoureusement les plans des maîtres d'œuvre, bureau d'étude, ingénieur ou architecte.

À partir d’un schéma d’installation, le plaquiste effectue les tâches suivantes :

  • Installation des matériaux, et si nécessaire des échafaudages intérieurs, des garde-corps anti-chutes et des lignes de vie.
  • Montage des cloisons, des doublages thermiques ou des faux plafonds.
  • Pose des panneaux (agglomérés, stratifiés, placoplatre, métal, plastique, etc.).
  • Installation des huisseries, des encadrements et des montants des menuiseries intérieures (portes battantes, à galandage…).
  • Au besoin, renforcement et jointure des panneaux.


Si vous faites appel à une entreprise générale du bâtiment pour rénover votre logement, ces missions seront sans doute directement sous-traitées auprès d’un plaquiste.

À partir du moment où le devis est établi, puis accepté par les deux parties, il est courant que le client verse un acompte, dont la proportion peut être négociée par rapport au montant total. Le reste de la somme due est versée à la fin des travaux.
Vous souhaitez faire rénover votre logement ?

Quels sont les prix pratiqués par un plaquiste ?

Pour répondre à cette question, il faut savoir que de nombreux paramètres entrent en compte. S’agit-il d’une habitation neuve ou en rénovation ? Les cloisons à poser sont-elles standard ou comprennent-elles une isolation thermique ou acoustique en complément ? Faut-il opter pour des plaques techniques, par exemple hydrofuges pour les pièces humides, ou résistantes au feu au pourtour d’une cheminée ?

Fournitures comprises, il faut compter environ 50 € le m² pour la pose de cloisons simples en placo.

Si une isolation est nécessaire – un travail plus long et plus complexe –, tablez plutôt sur une pose comprise entre 70 et 80 € le m², en fonction de la qualité du placo, du type d’isolant utilisé (laine de verre, polystyrène, liège, laine de roche, fibre de bois…) et du système de pose.

Si vous optez pour des cloisons acoustiques, comptez entre 60 et 70 € le m².

Enfin, la pose de plafond suspendu en PVC se négocie à partir de 50 € le m², mais les prix peuvent atteindre 150 ou 200 € le m² dans le cas d’un plafond suspendu métallique, au rendu beaucoup plus design.

Petit lexique du plaquiste pour échanger sereinement avec lui

Voici maintenant quelques mots et définitions qui vous permettront d’échanger en toute sérénité avec votre plaquiste.

Caisson : ce type de coffrage vient camoufler les gaines techniques (électricité, plomberie, VMC, climatisation…) et peut également servir à délimiter l’espace.

Le coffrage en placo permet de dissimuler certaines installations électriques ou sanitaires. Le coffrage en placo permet de dissimuler certaines installations électriques ou sanitaires.

Cloison : une cloison est un élément d’architecture qui a pour finalité de structurer l’espace ou séparer une pièce de votre logement en plusieurs. Et c’est précisément la spécialité du plaquiste ! Fixe ou mobile, sèche ou humide, en plaque de plâtre, en carreau de ciment… la famille des cloisons est une famille nombreuse et technique...
Plaque de plâtre Placoplatre® BA 13 : la plaque Placoplatre® BA13 de 13mm, modèle le plus connu des plaques de plâtre, peut être collée sur un mur ou bien vissée soit sur un rail soit sur des montants en bois ou métalliques. « BA » signifie « Bords Amincis », ceux-ci permettent la dissimulation des joints grâce à une bande qui sera noyée dans un enduit.

Hydrofuge : cela désigne un produit imperméable qui résiste à l’humidité, par exemple des plaques de plâtre ou des carreaux de plâtre hydrofugés. Ce type de produit est surtout installé dans des pièces humides, comme la cuisine ou la salle de bains par exemple.

Cloison renforcée : les plaques et ossatures renforcées sont faites pour supporter les meubles de cuisine, rampes d’accès et autres éléments du même poids.

Fourrure : rien à voir avec ce manteau en pauvre peau de bête, la fourrure dans le langage plaquiste est un profil métallique sur lequel on place la plaque de plâtre.

La plaque de plâtre est fixée sur la structure métallique composée de fourrures et de montants.La plaque de plâtre est fixée sur la structure métallique composée de fourrures et de montants.

Rails : le rail est la partie métallique qui se situe en pied ou en tête de cloison, appelé R48 ou R70 (selon la largeur du rail). Lorsque l’on pose une ossature bois, le rail s’appelle lisse.

Montants : les montants (souvent appelés M48 ou M70 en fonction de leur largeur - 48mm ou 70mm) sont des profils métalliques verticaux qui se trouvent dans une cloison, ceux-ci ressemblent d’ailleurs fortement aux rails.

Suspentes : points d’accroche reliant un plafond à une ossature. Certaines suspentes dites anti-vibratiles absorbent comme leur nom l’indique les vibrations et permettent ainsi d’obtenir une meilleure isolation acoustique.

Les suspentes sont fixées au plafond et permettent la pose d’ossature en hauteurLes suspentes sont fixées au plafond et permettent la pose d’ossature en hauteur

Gâchage : c’est le fait de préparer soi-même l’enduit de lissage avant de l’appliquer sur les bandes à joint.

Bande à joint : système qui permet de jointer deux plaques de plâtre de manière esthétique en cachant les joints grâce à une bande.

La bande à joint est ensuite enduite puis poncée pour un rendu parfaitement lisseLa bande à joint est ensuite enduite puis poncée pour un rendu parfaitement lisse

Pare-vapeur ou membrane d'étanchéité : c’est une feuille ou membrane étanche en PVC, polyéthylène, polyester ou en aluminium, dont le but est d’empêcher la circulation et la stagnation de la vapeur d’eau au sein des parois de la maison. Elle est placée devant l’isolant, côté chauffé. Certaines membranes dites hygrorégulantes assurent une gestion optimale de la vapeur d’eau.

Coefficient d’absorption acoustique : évalue la capacité d’un matériau à « absorber » un son, sur une échelle de 0 à 1. Plus ce coefficient est élevé, plus le matériau dispose d’une bonne isolation phonique.

Isolant phonique : matériau visant à diminuer ou éradiquer la propagation de bruit intérieur ou extérieur dans la maison. Pour une bonne isolation acoustique, on respecte le principe de masse-ressort-masse, à savoir l’interposition entre deux masses rigides (plaque de plâtre par exemple) d’un élément « ressort », de l’air ou un isolant souple, qui va absorber les ondes sonores. Attention aux ponts phoniques : deux plaques acoustiques posées sur des rails sans dispositif rupteur n’apporteront rien !

Ruban résilient : il s’agit d’une mousse de polyéthylène dont le rôle est d’améliorer l’isolation phonique des cloisons.
Vous maîtrisez désormais tous les codes du plaquiste ! Il ne vous reste plus qu’à trouver, si cela n’est déjà fait, un entrepreneur de votre région pour entreprendre vos travaux avec sérénité.

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