Zoom sur le Slow Design

Consommer moins, mais mieux, voilà la philosophie du Slow Design théorisée pour la première fois en 2004 par Alastair Fuad-Luke, un universitaire anglais. L’objectif est de préférer des objets faits main ou en édition limitée, plutôt que de se ruer chez Ikea et autres temples de la décoration industrielle.

Le Slow Design répond admirablement à la nécessité de consommer moins, et de façon surtout plus durable. Pour le bien de la planète, pour ne plus avoir des intérieurs standardisés, voilà les 5 piliers du Slow Design :

1. On oublie la mode ! En adoptant le Slow Design on recherche à s’équiper de mobilier, d’équipement, de décoration qui répondent à un réel besoin. On n’étouffe pas son intérieur sous une multitude de produits, on sélectionne ce qui vaut le coup.
2. On oublie les objets confectionnés en masse. La production industrielle est l’opposé du Slow Design. On recherche avant tout des produits uniques.
3. On chine, on donne une seconde vie à de vieux objets, le Slow Design prône le recyclage, la récupération et la transformation.
4. On respecte l’environnement en choisissant des pièces produites dans le respect des hommes et de la planète. Exit les polluants.
5. On s’intéresse davantage aux savoir-faire ancestraux. L’artisanat est au cœur du mouvement Slow Design.

Edition limitée, fait-main, ces caractéristiques de produits vont souvent avec un prix élevé, et c’est vrai. Consommer moins, ne veut pas forcément dire consommer moins cher. Enfin, ça c’est si on accepte l’idée d’un Slow Design imposé par les designers. On peut embrasser le mouvement plus simplement, à notre échelle. Et cela commence avec la seconde main. Chiner ses meubles sur des sites spécialisés, investir le Bon Coin ou encore Ebay pour trouver la bonne affaire. Pour les plus bricoleurs, il peut même s’agir de construire soi-même ses meubles. L’objectif est de se recentrer sur l’essentiel. Le Slow Design se rapproche ainsi de l’esprit minimaliste en déco, avec la notion de durabilité et d’environnement en plus.